Manuel Bompard, qui n’est autre que le directeur de campagne de la France insoumise pour les élections législatives et Liêm Hoang-Ngoc, membre de la Nouvelle gauche socialiste et « monsieur économie » de Mélenchon à la présidentielle, sont officiellement investis dans la 4e et la 9e circonscription de Haute-Garonne.
Hier, les deux candidats étaient d’ailleurs présents à la marche contre Monsanto organisée à Toulouse.
Combat dans les urnes
Désignation anodine ? Sûrement pas. Les deux poids lourds jouent des circonscriptions a priori gagnables. M.Bompard et M.Hoang-Ngoc sont d’ailleurs investis dans les deux circonscriptions où Jean-Luc Mélenchon est arrivé en tête lors du 1er tour de l’élection présidentielle (avec 30,39% des voix dans la 4e et 27,58% des voix dans la 9e).
Liêm Hoang-Ngoc, qui a officiellement lancé sa campagne jeudi, devra batailler pour son siège de député. Martine Martinel, députée socialiste sortante (élue en 2007 puis 2012 avec 65% des voix), sera une adversaire coriace. La présence de Bertrand Serp, vice président de la Métropôle et maire de quartier Les Républicains risque de brouiller encore un peu plus les choses. Quid de Mickaël Nogal ? Le candidat investi par la République en marche !, référant départemental du parti lancé par Emmanuel Macron, peut-il profiter de la dynamique électorale des présidentielles en bousculant l’issue du scrutin ?
Pour Manuel Bompard, docteur en mathématique et employé d’une start-up dans l’aéronautique à Toulouse, l’équation se révèle aussi insoluble. S’il bénéficie d’une aura médiatique importante avec la présidentielle où il s’est révélé être le facteur X de la campagne réussie de Jean-Luc Mélenchon, le secrétaire national du Parti de gauche fait face à Christophe Borgel dans la 9e circonscription. L’actuel député socialiste est un homme fort du PS, en charge des élections dans son parti. La prime électoral au député sortant va-t-elle jouer ?
Jean-Luc Mélénchon est arrivé deuxième au 1e tour de l’élection présidentielle en Haute-Garonne avec 23,69% des voix et même premier sur la ville de Toulouse avec 29,17% des voix. La France insoumise peut légitimement s’imaginer emporter quelques circonscriptions du département. Mais l’arrivée sur le marché électoral de La République en marche, la percée du Front national et l’abstention rendent plus qu’incertain le scrutin des 11 et 18 juin prochain.